Comment déterminer, en seulement 6 questions, le niveau de dépendance au tabac d’un individu ?

La méthode de Fagerström est une technique qui permet de déterminer le niveau d’addiction d’une personne par rapport à un stupéfiant, notamment le tabac. Utilisée depuis très longtemps dans le milieu de la médecine en particulier lors des cures de désintoxication, cette méthode ne fait désormais plus l’unanimité. Pourtant, les séries de questions de ce test continuent de faire des miracles dans le domaine de la médecine curative des dépendances aux substances narcotiques.

Quelle est l’origine de la méthode de Fagerström

Le test de Fagerström doit sa dénomination à l’homme qui l’a écrit pour la première fois en 1978 : Karl Olov Fagerström. Encore connu sous le nom de questionnaire de tolérance, ce test était composé d’une série de 8 questions, dont les réponses permettaient d’étudier le seuil de tolérance d’une personne par rapport à une substance addictive.

Il faudra attendre jusqu’en 1991 pour que le questionnaire soit réduit à 6 questions dans le but de l’adapter au contrôle de la dépendance à la nicotine. En 2012, le précurseur de la méthode de détection de dépendance a modifié la dénomination du questionnaire en « test de dépendance à la cigarette ». La série de questions quant à elle n’a pas connu de modification à ce stade.

Comment les questions du test de Fagerström permettent de déterminer la dépendance chez un être humain ?

Le questionnaire de Fagerström est composé de six questions dont les réponses du fumeur permettent de déterminer s’il est dépendant ou non. La première de cette longue série de questionnements consiste à demander au fumeur : « combien de temps après s’être réveillé il fume sa première cigarette le matin ? »

Ensuite, le psychiatre lui demandera s’il rencontre des difficultés à s’abstenir de fumer dans les endroits où cela est interdit. La réponse à la troisième question qu’est « la cigarette à laquelle il lui serait difficile de renoncer » permettra aussi de déterminer sa dépendance. L’interrogation numéro quatre du questionnaire est également importante, car il permet d’estimer le nombre de cigarettes qu’il  fume par jour.

Quant à la cinquième question, elle consiste à demander au fumeur s’il prend du tabac à des intervalles plus rapprochés dans la matinée plutôt que pendant le reste de la journée. La dernière question du test de Fagerström permettra de savoir si l’interlocuteur fume même quand il est malade en prenant le risque de rester cloué au lit.

Parmi cette série de questions, deux sont principalement importantes pour déterminer la dépendance du sujet. Il s’agit de la question liée au nombre de cigarettes par jour et celle relative à l’intervalle entre le réveil et la première cigarette.

Compte tenu des réponses données, le fumeur obtient un score de 0 à 10 qui permet de quantifier son degré de dépendance au tabac. S’il obtient moins de 2/10, cela suppose qu’il n’est pas dépendant. La dépendance est dite faible quand le sujet présente un résultat inférieur à 4 après le test de Fagerström.

Dans le cas où il obtient une note qui oscille entre 5 et 6, alors il a une  dépendance moyenne. Par contre, au-delà de 7, le sujet présente alors une dépendance forte. À plus de 9/10 le fumeur est en phase d’une dépendance au tabac très forte, qu’il ne devrait visiblement plus contrôler.

La méthode de Fagerström est-elle fiable ?

Le test de Fagerström a déjà prouvé son efficacité en aidant les psychiatres à déterminer l’existence et le niveau de dépendance chez un fumeur. Cependant, du fait qu’il ne permet pas d’évaluer tous les critères de dépendance, sa validité est limitée. Le score obtenu peut toutefois prédire si un sujet aura une rechute au cas où il obtiendrait une note très élevée.

Par ailleurs, le test de Fagerström permet de résoudre à temps la dépendance chez un fumeur en se basant sur les réponses obtenues lors de l’interrogation. Lorsque le niveau de dépendance d’un sujet est fort par exemple, il peut bénéficier d’une adaptation thérapeutique pour l’aider à se sevrer progressivement et à son rythme.

De même, les résultats du questionnaire de Fagerström permettent aux médecins de décider de la prescription ou non d’un médicament d’aide à l’arrêt du tabac à un patient. Ce test permet également de prescrire une posologie de substitut nicotinique à un malade compte tenu de son degré de dépendance.

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